Au risque de nous répéter (voir BMW i8 p. 187), lhybridation peut avoir des vertus récréatives. Cest même une évidence, lorsque la marque de Zuffenhausen se penche sur la question. Combinaison dune machine électrique de 100 kW, celle de la Panamera 4 E-Hybrid, et du V8 4.0 doublement suralimenté de la bien nommée version Turbo, la chaîne de traction cumule 680 ch. Et pas moins de 850 Nm. Rien que ça ! Des chiffres quil est bien difficile de se représenter jusquau moment denvoyer laccélérateur au plancher. À son paroxysme sur plus de 4 000 tr/min, la poussée savère aussi effarante quinterminable. Dautant que la boîte robotisée PDK égrène ses 8 rapports sans ciller, ni jamais interrompre laccélération. Le frisson redouble en apercevant laiguille du compteur autant sagiter que celle du compte-tours. Passer de 0 à 100 km/h ne nécessite que 34.LINFO EN : comme bon nombre de motorisations de la Panamera, cette Turbo S se choisit en berline, dans sa variante Executive, à empattement long (+ 15 cm), et en break Sport Turismo.Presque plus surprenant, cette grande Porsche de plus de 5 mètres de long entre en courbe avec un entrain insolent et dévoile alors léquilibre dune joyeuse propulsion, en dépit de ses quatre roues motrices. Car évidemment, cette Turbo S ne mégote pas sur les artifices et peut cumuler suspension pneumatique pilotée, contrôle actif des barres antiroulis, différentiel arrière à vectorisation de couple et roues arrière directrices. Il nen faut pas moins pour faire tourner énergiquement près de 2 400 kg dacier et daluminium.UN BÉMOL ? Comme au volant de beaucoup de voitures électrifiées, labsence de connexion hydraulique directe entre les étriers de frein et la pédale engendre une consistance de celle-ci assez élastique. Pour ne pas dire perturbante.