UN BÉMOL ? Lutter contre les lois de la physique pour quasiment garantir à ce SUV le comportement dune GTI oblige BMW à rivaliser avec la NASA dun point de vue technologique et structurel. Ce qui entretient la spirale infernale de lembonpoint, de la consommation (qui flirte régulièrement avec les 10 l/100 km, même en diesel), des émissions de CO2 Mais aussi du prix.Le plaisir est dautant plus au rendez-vous lorsque la mécanique assume fièrement ces prétentions dynamiques. Ce qui est précisément le cas du coupleux 6-cylindres de la version 3.0d, bien quil carbure au gazole.Depuis un poste de conduite surélevé, à lergonomie aboutie, les kilomètres défilent sans coup férir. Parmi les premiers à oser ajouter à une certaine polyvalence le plaisir de tailler des trajectoires, le X5 sest aussi embourgeoisé. Ce qui ne présente pas que des inconvénients. Le confort de marche savère particulièrement remarquable en présence de la suspension pilotée pneumatique optionnelle. Et léquipage bénéficie dinnombrables petites attentions, grâce à une dotation moderne. Et ce, bien quil faille, il est vrai, parfois la compléter par quelques options.Bien quil puisse accueillir jusquà 7 personnes au sein dun vaste habitacle, en comptant les deux sièges de troisième rang optionnels, le doyen des X de chez BMW est assez peu reconnu pour son instinct familial. Si ce SUV sest construit une solide réputation au cur dune catégorie premium concurrentielle, cest grâce à ses qualités routières. Un trait de caractère quil entretient soigneusement depuis vingt ans, et que cette quatrième génération peaufine encore. Grâce à la répartition variable en continu du couple sur les deux essieux, par le biais de la transmission intégrale xDrive, un virage serré se négocie sans beaucoup plus de précaution quune grande courbe en plein appui. Quand lavant ne veut plus tourner, cest larrière qui lui vient en aide. Encore plus promptement lorsque celui-ci séquipe de roues directrices optionnelles.